Quartier bruyant, mauvaise isolation, manque d’ensoleillement… les imperfections de certains logements peuvent contribuer à en faire baisser le prix. Explications.
Tous les réseaux d’agences immobilières et les spécialistes du secteur s’accordent sur un point. Le marché retrouve de la vigueur. Les acheteurs renouent avec les bulles de vente. La conjugaison de l’érosion des prix de l’immobilier et de la baisse des taux offrent à certains, de belles opportunités.
Mais il est possible de faire reculer les prix si l’on se tourne du côté des biens avec défauts. C’est ce que révèle les réseaus d’agences dans son analyse du marché résidentiel au premier trimestre 2015 : « Les logements avec défauts souffrent à la fois d’une importante décote et de délais de vente allongés. C’est le cas notamment dans le 16e arrondissement de Paris, où un appartement familial de 153 m² en rez-de-chaussée, dans le quartier d’Auteuil, a trouvé preneur au bout de 2 ans, avec un prix révisé de – 30 %, soit 6 000 €/m² au lieu de 8 500 € », peut-on lire dans l’étude.
DES BAISSES VARIABLES EN FONCTION DES BIENS
Cependant, toutes les imperfections n’appellent pas à une baisse des prix : « Les défauts sur plan ne font pas l’objet de négociations particulières », nous confie Yann Jehanno, directeur exécutif de Laforêt immobilier. « La mauvaise distribution d’un logement n’est pas fortement sanctionnée », nous confie Yann Jehanno, directeur exécutif du Réseau Laforêt. « Les décotes importantes concernent des logements qui cumulent les faiblesses ». Parmi les imperfections qui reviennent : « les problèmes d’isolation thermique, les nuisances sonores liées à la proximité d’un axe routier ou d’une voie ferrée, le manque de luminosité, un étage élevé sans ascenseur… »
Les charges élevées et les logements énergivores que l’on retrouve dans les constructions des années 60, 70, en périphérie des grandes agglomérations, sont souvent concernés par ces baisses importantes : « A Lyon, dans le quartier Gerland, de nombreux ensembles immobiliers ont été construits à cette période. Dans ces copropriétés, les acquéreurs peuvent espérer des décotes de 20% par rapport au prix du marché. »