La carte « mobilité inclusion » annoncée par le Président de la République lors de la Conférence nationale du handicap de décembre 2014, sera disponible à partir du premier janvier 2017. Elle se substituera aux cartes dites « de stationnement », « de priorité » et « d’invalidité » tout en maintenant les droits des personnes. L’objectif est de raccourcir nettement le délai d’obtention de la carte, quelle qu’elle soit (stationnement, priorité, inclusion). C’est l’annonce faite par Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées à l’occasion de la Semaine nationale des personnes handicapées physiques.
Archives mensuelles : juin 2016
Victoire pour l’accessibilité, des sas de parking élargis !
Imaginez un incendie dans le parking d’un immeuble… Heureusement, il est séparé des parties communes par un sas. Mais que se passe-t-il si, dans ce sas, circule une personne en fauteuil roulant ? 1m20 de largeur réglementaire, fermé par deux solides portes coupe-feu, à sens contrarié. Pour les bâtiments d’habitation collectifs existants, cette largeur peut même, règlementairement, « descendre » à 0,90m. Impossible pour lui de faire demi-tour ! Piégé. Lui comme les autres usagers qui ne peuvent plus, alors, s’y réfugier. Parfois les normes de construction oublient l’essentiel, la sécurité. Alors qu’un peu de bon sens et une trentaine de centimètres supplémentaires suffiraient à mettre tout le monde à l’abri. Il faut en effet une largeur d’1m50 pour permettre à un fauteuil roulant de faire demi-tour. C’est ce qu’on appelle l’aire de rotation. Mathématique, pas vraiment une coquetterie.
1975-2005-2015, quel bilan pour la France accessible ?
1975, 2005, 2015. Trois dates tracent l’histoire de la politique d’accessibilité en France. Elles sont également le marqueur de l’évolution de notre société, de la prise de conscience de la nécessaire création d’un cadre de vie facilitateur et ouvert à tous. A ce sujet, la Délégation ministérielle à l’accessibilité publie son tout dernier document intitulé « 1975-2005-2015, la France face au défi de l’accessibilité : de la nécessaire Ad’APtation de la société ». Une leçon d’histoire en 80 pages ! Ce travail brosse, dans un premier temps, les bases de la politique d’accessibilité en France, depuis la loi du 30 juin 1975, puis présente le nouveau dispositif, créé entre 2013 et 2014. Construite chronologiquement, la réflexion porte, selon le communiqué « sur la pertinence du choix du concept d’agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP) ». Pourquoi et comment en est-on arrivé à cette alternative-là ? Y avait-il une autre voie acceptable possible ?
Accessibilité : 25% d’établissements pas encore engagés
C’est un retard de cinq mois. « Au 1er mars 2016, on comptait un peu plus de 440 000 établissements entrés dans le dispositif d’agendas d’accessibilité programmée (Ad’ap) », a déclaré Mme Neuville, auditionnée par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Sur un million d’ERP au total, 300 000 étaient accessibles au 1erjanvier 2015, échéance initialement fixée par la loi handicap de 2005. Il en reste donc « encore un peu plus de 250 000 qui pour l’instant ne sont pas encore rentrés du tout dans la démarche », a ajouté Mme Neuville.
Éco-quartiers : rendre la ville accessible à tous !
Comment rendre accessibles à tous une aire de jeux, un jardin pour pique-niquer, un commerce de proximité ? Paysagistes, urbanistes, chargés de mission handicap… Invités par le CEREMA (Centre d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) le jeudi 12 mai 2016 à Lyon, ils sont une dizaine d’experts en accessibilitéà avoir présenté les projets développés pour construire des villes à la fois plus accessibles aux personnes handicapées et plus respectueuses de l’environnement. À Lyon et à Lille, les éco-quartiers de Confluence et de Mons-en-Baroeul illustrent ces initiatives.